Roça
La Roça, c’est l’environnement rural….en bref, la campagne. On va à la roça, on cultive la roça. Si la roça fait briller
les yeux des citadins qui y passent leurs week end, elle est surtout le dur labeur de ceux qui y vivent au quotidien.
Au Brésil, ce grand pays, plusieurs roça cohabitent au fil des milliers de kilomètres que l’on parcourt.
Dans le Minas Gerais, un état plus grand que la France, une région plutôt « riche » du Brésil, les paysages de montagnes
reliés par de petites routes de terres s’étalent à l’infini. Ici vivent des hommes et des femmes au rythme du soleil.
Le temps s’est arrêté il y a bien longtemps dans cette région autrefois riche de café, de canne à sucre et d’une multitude
de fruits. Les fazendas qui employaient parfois une centaine de personnes tombent désormais en décadences. Ceux
qui habitent la roça, maintiennent tant bien que mal de petites productions et semblent avoir du mal à s’adapter
aux nouveaux codes du 21è siècle.
Ainsi de Juiz de Fora à Piau, de Ribeirão de Santo Antônio à Igrejinha, entre lait, bananes et cannes à sucre on tente
de valoriser son produit ou de le vendre sur les marchés alentours. Ici chaque matin, au lever du soleil, on tire le lait,
on nourri les volailles, les cochons, les poissons, puis on s’occupe du potager avant le déjeuner tant attendu, seul repas
de la journée. On va au champs, on entretient, on répare, on construit et on envoi quelques produits à la vente avant
de se mettre au chaud pour une conversation ou assister un programme de télévision. 20h30, les paupières lourdes,
on se couche car le lendemain, pour sûr sera fatiguant.
Une face caché du Brésil, dont les codes tranchent totalement avec le football et les plages du littoral. Ici, on cuisine
au feux de bois et on consomme quasiment que les produits de la ferme. Entre tongs et bottes de cuir, chacun vaquent
à ces occupations Selles, couteaux, machettes forment les seuls objets de valeurs en possession de ces paysans
d’un autre temps. Chacun possède son cheval pour se déplacer, parfois une voiture ou une moto aussi. Rares sont
les jeunes que l’on croise à la roça et les enfants des paysans étudient souvent à la ville sans projet de retour à la terre.
Juiz de Fora, Piau, Mercês, Igrejinha… Minas Gerais, Brésil